Réduction du nucléaire, des forces de l’ordre 3.0,
recherche du plein emploi, excédents budgétaires …
Pour cette rentrée 2013, le gouvernement planche sur
une vision stratégique de la France dans 10 ans. (Horizon 2025)
Vaste chantier !
Pourtant on peut se demander si ce n’est pas de la
poudre aux yeux. Autrement dit, un moyen de faire rêver les français sur une
nouvelle chimère et ainsi de détourner leur attention des problèmes d’aujourd’hui
qui, s’ils ne sont pas correctement réglés « tueront » le présent, Ce
qui rendra vaines les projections d’avenir.
A quoi bon penser à après-demain si ce qu’on néglige
de faire aujourd’hui vous fait mourir demain.
Cette projection à plus long terme ne serait que la
clé pour évacuer plus commodément, par une vision idyllique très hypothétique, une
perception d’enlisement général durable sur fond de crise et de récession, sans
s’interroger d’abord sur les causes qui provoquent cette mauvaise appréciation
de la situation présente.
Bien sûr cela mettrait certainement fin à la fiction que
le personnel politique, toutes tendances confondues, fait vivre à la société
française depuis près de 40 ans. L’utopie, ainsi proclamée par ces politiques
comme une absolue nécessité sociétale, ne devait pourtant pas dégénérer en illusion
coupable, c’est-à-dire une mystification trompeuse pour faire agir autrui à son
propre détriment mais à l’avantage de ceux qui l’ont constituée.
Sur le papier l’idée de cette projection dans le
futur est bonne. Les projets sont des « moteurs » et devraient
permettre de prendre de la hauteur, d’imaginer un futur plus agréable que la
conjoncture actuelle ; bref, de structurer et orienter l’action d’aujourd’hui.
Mais les moyens, le « carburant » des
« projets », existent-ils, puisque la vision miraculeuse d’hier,
synthétisée par la formule de « modèle social français », tant adulée
par tous, apparaît aujourd’hui non réalisée, sauf d’expédients éphémères, parce
que réellement non réalisable. Il faut bien en convenir et le dire.
L’intention sous-jacente à cette projection de la
société française dans 10 ans est honorable. Pour construire à nouveau un
projet collectif viable, ne faudrait-il pas nécessairement faire, préalablement
ou concomitamment, table rase de l’ancien ?
Surtout, il faudrait s’interroger d’abord pour savoir,
ou découvrir, si les français veulent un projet collectif, contraignant pour
certains au nom d’un égalitarisme débridé voire totalitaire, c’est à dire au mépris ou contre les
aspirations et les libertés individuelles naturelles et légitimes, exprimées
dans le respect de celle de chacun des autres individus, ou bien plutôt un
projet commun, respectueux des libertés
et aspirations individuelles, mais empreint de solidarité, économiquement nécessaire,
au lieu d’être décrétée selon des critères politiques opportunistes et
artificiels conformément à une « bien-pensance » de mode et de bon aloi.
Les projections à 10 ans impliquent des
investissements et des engagements financiers importants pour atteindre les
objectifs énoncés. La structure du modèle social actuel est bâtie sur des
mécanismes de contribution, redistributifs mais aveugles. La priorité est
donnée au collectif au mépris du respect des individualités qui doivent être
écrasées si nécessaire, parce que gênantes. En outre, le système social
constitue une suite d’engrenages entrainant des prélèvements insupportables aux
« actifs réellement contributifs » de moins en moins nombreux dans la
population.
Aussi, dans le contexte actuel, ressentit par tous
comme étouffant, insuffisant pour les uns mais excessifs pour les autres, il
est possible de se demander si les différents personnels politiques, installés
ou aspirants à l’être, sont les plus qualifiés pour penser la France de 2025.
D’abord pourquoi 2025 plutôt que 2020 ou 2030 ou
2050. Qu’est ce qui justifie cet horizon plutôt qu’un autre ?
Peut-être parce que l’éloignement de la mesure de la concrétisation
des promesses d’aujourd’hui cherche à masquer son caractère vain qui apparaitra
quand les responsables politiques d’aujourd’hui auront disparu de la scène après
s’être bien « repus » à travers, et par, leurs propositions « aristo-technocratiques »
dont les autres feront, bien entendu, les frais.
L’Etat interventionniste a fait le choix de financer
sa politique sociale par des prélèvements sur la valeur ajoutée produite mais autonomes
du niveau de celle-ci et d’autant plus importants que la part des rémunérations
dans cette valeur ajoutée est forte.
Malheureusement la masse de financement ainsi
récupérée dépend de ce qui est produit en France. Pourtant cette masse ne
semble plus économiquement suffisante, et même possible, au vu de ce qui reste
en terme de pouvoir d’achat après les prélèvements sociaux.
En effet, inexorablement le consommateur français est
conduit à ne plus pouvoir acheter ce qu’il produit ou pourrait produire. Il
doit se tourner vers les produits et services élaborés a l’étranger nettement
moins chers. L’exemple pris, dernièrement, par une chaine de télévision pour tester
la mise en pratique de l’injonction du ministre Montebourg à acheter français est
édifiant, et de manière éclatante, sur l’impossibilité physique et financière
de la respecter.
Ceci explique parfaitement la dégradation continue de
la balance commerciale de la France et l’impossibilité d’implantation, ou du
maintien, des activités transformatrices à haute valeur ajoutée sur notre
territoire. Nous verrons bien ce qu’il adviendra des 24 grands projets
industriels dont l’intention qui les animes est louable.
Par conséquent le galop effréné du chômage ne permet
plus à personne de conserver le niveau de vie souhaité sauf à tricher sur « l’officialité »
des revenus. Ce sont donc les tricheurs malins (dealers, fraudeurs,
travailleurs au noir, ou à faux temps partiels, etc…) qui sont heureux et les
honnêtes gens laborieux et peu audacieux ou effrontés qui se retrouvent
malheureux. Surprenant ces trains de vie ostensibles voire ostentatoires qu’aucun
revenu ne justifie !! Que font le fisc, les douanes, la police, la justice
contre ces éléments d’évidence ?
Tout cela est en conséquence du choix dogmatique de
financer une consommation de « mieux-être », voire de « bien-être »,
par un prélèvement sur la valeur produite du seul travail « résiduel »
national qui ne concerne que certains citoyens, plutôt que par la mutualisation
du coût de ce « bien-être du modèle social français » par un
prélèvement sur la consommation générale qui en est la composante majeure et
qui concerne tous les membres qui relèvent
de ce modèle qu’ils soient citoyens ou autres.
Une telle discrimination contributive est nécessairement
collectivement suicidaire et explosive puisqu’individuellement on peut décider
de sa situation dans l’assistanat à la charge des autres qui n’en ont toujours
pas décidé pour eux-mêmes car ils n’ont pas encore compris la mécanique
infernale avantageuse du système actuel inéquitable individuellement en termes
d’efforts contributifs.
Le pourcentage inconfortable du coût du modèle social
prélevé commodément par l’Etat sur les activités économiques s’est transformé
en une « vampirisation » vorace, fatale à ces activités. « Feu » donc l’emploi, sauf
l’emploi public de moins en moins finançable au fur et à mesure qu’il accroit sa
prépondérance et bientôt son omniprésence par nécessités politiques.
Je reviendrais sur cet aspect dans un tout prochain
numéro de ce blog.
Tant que l’impasse des engagements financiers pris
par le passé ne sera pas résolue, ce genre de séminaire politique visionnaire à
10 ans restera utopique, même s’il accouchait de bonnes intentions, comme
toujours, et redonnait un espoir illusoire, le temps des « chaises
musicales politiques ». Une rupture brutale avec les mauvaises habitudes
acquises apparaît ainsi largement inévitable, mais aussi indispensable, si l’on
veut avancer.
Finis les « caches misères » et « économies
de bouts de chandelle » engendrant fausses réformes sur réformettes,
non-sens et incohérences dissimulés sous des « saucissonnages »
trompeurs nombreux et variés de la réalité quotidienne à finir tourner
bourrique le citoyen de base.
Il est grand temps de tout remettre à plat et de repartir
sur un modèle viable, équitable, avec un vrai sens économique permettant une
stabilité fiscale, nécessaire aux investissements économiques
internationalement déterminés.
La justice sociale ce n’est pas seulement répartir
les avoirs, c’est aussi repartir les efforts dont les premiers sont la contrepartie.
Sinon, c’est sanctionner l’initiative économique, la persévérance à l’effort et les bonnes
volontés, mais aussi encourager l’égoïsme, qui n’est pas l’individualisme, et
le repli sur soi qui nous fera plonger, tous collectivement, dans les ténèbres du
déclin qui provoque la chute finale vers la disparition de la société dont on
vit tous, et abuse aussi.
Alors le changement, c’est maintenant ! Pas dans
10 ans !
Lever la tête c’est bien pour savoir où l’on va, mais
encore faut-il un jour lever l’ancre et choisir !
En conclusion, comme un nouveau projet commun, plutôt
que collectif, durable, parce que viable, semble de plus en plus illusoire à
obtenir politiquement, et avec ce personnel politico-administratif qui
s’accroche à l’existant qu’il parasite plus que les « morpions »ne le
feraient sur les hommes qui auraient dangereusement découchés, il faut donc
revenir à des solutions économiques individuelles, professionnelles et
personnelles, « dé-nationalisées ».
On nous ressasse politiquement le « vivre
ensemble » mais nous devrions bien nous interroger sur le contenu de cette
expression, si elle en a un. Doit-on la comprendre comme restrictive dans la
mesure où on ne peut plus « faire ensemble » mais alors la fin n’est
pas loin. Ou bien, doit-on imaginer qu’elle est extensive et donc que désormais
tout relèvera du « faire ensemble » au préjudice définitif de la
liberté individuelle de chacun.
Nous réussirons tous ensemble sinon nous mourrons,
enfin !, tous ensembles au nom de l’égalitarisme.
Alors, pour les amoureux de la liberté, au sens
individuel du terme c’est-à-dire de l’indépendance personnelle, il faut
peut-être, dès maintenant, envisager de « faire retraite » (comme en
guerre) en courant loin, ou pas, afin de ne plus dépendre exclusivement d’un
système qui fait tout pour que rien ne change de la trajectoire d’évolution
collectiviste largement engagée, mais surtout pour empêcher que quiconque
puisse initier quelques propositions alternatives que ce soit au modèle en
vigueur actuellement.
Néanmoins, il ne s’agit pas de fuir mais simplement
restaurer sa marge personnelle de « libre arbitre », perdue, en se
soustrayant au « corset légal » et à la « férule administrative »
actuellement appliqués sur les citoyens les plus actifs et les plus
entreprenants autant et aussi longtemps que nécessaire pour obtenir le
changement désiré.
Réfléchissez et consultez dans ce sens.
Là, seulement, est votre salut personnel durable. Bonne méditation !